La vie n’est constituée que de décalages. Décaler un rendez-vous, décaler une rangée de chaises les unes par rapport aux autres ou encore décalage horaire. Tout irait bien si ce décalage se limitait aux unités de temps et de lieu, mais lorsqu’il touche aux individus les effets sont des plus dévastateurs. C’est le cas avec cette population d’individus que constituent les geeks....

Le terme geek définit un mordu d’informatique qui fait de cet art abstrait un mode de vie, passant une grande partie de sa journée accroché à l’ordinateur ou bien à parler d’informatique. Isolé dans ce monde au langage particulier il est capable de programmer un pacman ou d’écrire des poèmes avec des 0 et des 1.

Le geek est caractérisé par une grande curiosité dans tous les domaines, un attrait pour la science-fiction (manga japonaises) et tout ce qui se rapporte à la technologie. Il a aussi un goût analytique pour la musique (guitare ?), peu d’intérêt pour les vêtements (sauf les vestes Levis), une alimentation peu raffinée et enfin une masculinité indéniable à de rarissimes exceptions près.

Evoluant et vivant dans une autre dimension, le geek associe l’esprit maternel à la carte mère. Aussi sociabilisable qu’un instit bloggeur (;-)), il participe à la rustrerie ambiante que constitue cette société où l’on vous ne parle pas dans le train ou ne vous tiens pas la porte lourde du McDo.
Comme la bipolarisation de la vie politique on peut observer la binairisation des expressions chez le geek. 1 il parle, 0 silence radio. Tout un programme!
Le geek est finalement reconnaissable par ses grosses lunettes ou ses lentilles (en mode séduction), par sa montre en chiffre binaire ou ses blagues du genre « Dans le doute, reboot ».

Ce mode de vie provoque indéniablement des rixes avec son entourage, notamment ceux avec qui il partage sa vie. Ainsi des sites internet entièrement consacrés aux amis de geek permettent de confronter témoignages et autres conseils pratiques pour garder un geek, vivre avec un geek ou sortir avec un geek.

Note d’espoir? Les geeks sont certes peu civilisés, encore plus difficiles à apprivoiser et à comprendre, mais lorsque leur longueur d’onde (savamment calculée par un algorithme complexe) entre en phase avec la notre, les choses ne peuvent devenir qu’intéressantes.
Ceci n’est qu’extrapolation bien sur.