Quelques centaines de personnes en France tout au plus tendent l’oreille à la vision d’un film, possèdent sur leurs étagères des piles de CD rarement tirés à plus de quelques milliers d’exemplaires ou cherchent désespérément leur prochain disque sur le rayon rapetissant de la musique de film à
La musique de film ou plus précisément la musique orchestrale composée pour un film (score) est un genre à part à ne pas à assimiler avec la commerciale BO, compilation de chansons pompeuses n’apparaissant généralement pas dans le film. Oublions les possesseurs occasionnels du Titanic de James Horner, des Gladiator et autres Mémoires d’une Geisha, la musique de film est un genre non commercial et il est vrai élitiste.
Les amateurs de score oscillent souvent entre frustration lorsque qu’ils se rendent compte que la musique pour laquelle ils ont craqué ne sera jamais éditée en CD et bonheur lorsqu’en dévorant la tracklist ils s’aperçoivent qu’elle dépasse les 50 minutes.
Car au vu du faible nombre de gens attachés à ce genre de musique, les éditions de CD se font de plus en plus rares laissant alors libre voie aux téléchargements de versions piratées traînant sur le net. La frustration s’amplifie quand la musique du CD se limite à 30 minutes à cause de taxes diverses versées au syndicat des musiciens si le CD dépasse cette durée, donnant alors des albums terriblement incomplets (Scream, Marco Beltrami, 29 min 58 s).
Le monde de la musique de film regroupe plusieurs dizaines de compositeurs qui composent chacun généralement 3 à 4 BO par an. On est donc jamais en mal de musique quand on aime un compositeur. En revanche le public est il est vrai restreint, quelques milliers d’adeptes tout au plus dans le monde. Pour preuve je n’ai jamais rencontré une personne écoutant la même musique que moi. A vrai dire, aucune n’écoutant de la musique de film.
Pourtant la musique de film brasse tant de genres et d’univers différents, d’artistes talentueux et d’émotions rarement atteintes avec d'autres genres. Mon MP3 en est rempli. J'ose et j'assume.
On pourra alors se laissera tenter par la magie de John Williams (Star Wars, Harry Potter…), l’électrisme de David Arnold (Godzilla, le Monde ne suffit pas, Meurs un autre jour…), le nostalgisme de John Barry (Danse avec les loups...), l’enfantisme de John Powell (Chicken Run, L’Age de glace 2…), l’agressivité volontaire de Marco Beltrami (Scream, Terminator 3...), l’héroïsme et les synthés de Hans Zimmer (Le Code Da Vinci, Le dernier samourai... ), la facilité et les photocopies de James Horner (le Masque de Zorro,
Bref, de quoi faire tourner la tête… et les oreilles.