Premier film d’une longue série faisant référence aux événements terroristes du 11 Septembre, Vol 93 décrit la vie à bord d’un des 5 avions détournés qui s’écrasèrent sur le sol américain ce jour là. De l’embarquement au moment fatidique...
La première remarque positive à faire sur ce film est qu’il s’agit plus d’un documentaire que d’un film. Pas de personnages mis en avant, pas d’effets spéciaux, le tout caméra à la main, loin de l’hollywoodisme dont auraient été capables les studios américains sur ce sujet. Et ce n’est pas étonnant car Vol 93 a été commandé initialement pour la télévision puis montré sur les écrans du monde entier.
Alors, film utile ? Non, plutôt ennuyeux à mourir.
La première moitié du film (lequel dure en 1h30) décrit les aiguilleurs du ciel face aux comportements inhabituels de quelques avions, qui s’avèrent ensuite détournés, jusqu’au crash d’un d’entre eux qui fait prendre conscience du début du cauchemar.
Pendant ce temps là les passagers du Vol 93 ne se doutent de rien jusqu’à ce que les terroristes surgissent et prennent le contrôle de l’avion.
Ce n’est que lors du dernier quart d’heure que le voyeurisme du spectateur est satisfait avec les appels désespérés des passagers à leurs familles.
Enfin, le moment le plus fort du film (les 5 dernières minutes) est celui où les passagers décident de lancer la contre offensive, perdue d’avance, se jetant sur les terroristes qui avaient pris le contrôle du cockpit. Ils finissent par se crasher dans un champ au lieu de l’objectif qu’était initialement la maison blanche.
Le film s’arrête donc au moment du crash et on s’interroge alors sur son intérêt cinématographique.
Un film qui s’avère ennuyeux, où les 2/3 du temps sont passés avec les aiguilleurs du ciel et autres responsables d’aéroport pour finalement nous émouvoir dans les 5 dernières minutes. Je me serais endormi devant le film si ce n’était par respect envers les victimes. Et c’est là où notre culpabilité apparaît.
Arrêtons alors cette hypocrisie compationnelle. Ce n’est pas un film dont l’histoire est connue de bout en bout et dont nous avons été spectateurs il y a 5 ans qui va faire notre devoir de mémoire.